Jean-Jacques Rosat, 2018
On peut désigner sous le terme de « post-vérité » ou « post-véritisme » un ensemble de discours et de pratiques qui ont pour but ou pour conséquence de faire disparaître de l’espace public l’idée de vérité objective, et de rendre impossible qu’on dise d’un énoncé quelconque qu’il est objectivement vrai ou objectivement faux ; bref, de faire en sorte que la vérité objective cesse d’être une norme de discours.
La post-vérité est autre chose que le mensonge : le menteur sait qu’il dit faux, et reconnaît la norme du vrai, qu’il a choisi de transgresser. La post vérité est aussi autre chose que la propagande en faveur d’une doctrine religieuse, politique ou autre : c’est parce que le propagandiste tient une certaine conception du monde pour absolument vraie qu’il est prêt, au nom de cette doctrine supérieure, à occulter les faits gênants, à écarter tout argument contraire par des sophismes, et à faire prévaloir les passions et l’enthousiasme sur l’examen rationnel et objectif.
L’éventail des techniques post-véritistes est très large, du tweet impulsif aux stratégies les plus sophistiquées mises en œuvre depuis des décennies par les industriels du tabac, puis élargies à d’autres domaines comme l’amiante ou le climat[1]. Mais elles ont toutes en commun un trait essentiel : elles sont avant tout négatrices. Il s’agit chaque fois de détruire toute possibilité de s’appuyer sur des faits et toute confiance dans les connaissances les mieux établies.
Soit ce tweet de Donald Trump : « Le concept de réchauffement global a été créé par les Chinois dans leur propre intérêt, pour rendre l’industrie des États-Unis non compétitive[2]. » La technique ici est celle de l’invention d’une invention : Trump invente de toute pièce une histoire dans laquelle une connaissance plus que solidement établie (il y a un réchauffement climatique et ses causes sont humaines) se transforme en une histoire inventée par les Chinois. L’histoire inventée par Trump est totalement invraisemblable ; il ne se soucie d’ailleurs pas d’y apporter le moindre semblant de preuve, et il n’y a aucun sens à se demander si lui-même y croit. Par ce tweet de 110 signes (espaces compris), il insinue le soupçon et jette le discrédit sur une vérité dont la mise en évidence est le résultat du travail depuis plusieurs décennies de dizaines de milliers de chercheurs compétents de tous les pays. Bien entendu, ce seul tweet ne suffit pas. Mais si des centaines d’histoires analogues, toutes aussi simplettes et invraisemblables, pouvant se contredire entre elles mais chacune ayant son public (on peut attribuer l’histoire du réchauffement climatique à des écologistes fanatiques ou à qui on voudra), sont lancées sur les canaux de l’information comme autant de banderilles, la confiance que le public peut avoir dans les sciences du climat finit par s’ébranler. Surtout si, simultanément, de grands groupes industriels et des savants peu scrupuleux mettent en place des stratégies retorses et une épistémologie frauduleuse pour discréditer des pans entiers des sciences de l’environnement qui ne seraient que des sciences pourries (junk science). Dans un monde où chacun raconte son histoire, et où ce que disent les scientifiques n’est plus entendu que comme une histoire parmi d’autres, peut-il y avoir une vérité ?
La possibilité d’un monde d’où toute idée de vérité objective aurait disparu, Orwell l’envisage très sérieusement dès 1942 dans ses Réflexions sur la guerre d’Espagne : « Il est aujourd’hui à la mode d’affirmer que la plus grande partie de l’histoire officielle n’est de toute façon qu’un tissu de mensonges. Je suis prêt à croire que l’histoire est la plupart du temps inexacte et déformée ; mais ce qui est particulier à notre temps, c’est que l’on renonce à l’idée que l’histoire pourrait être écrite de façon véridique. Dans le passé, les gens mentaient délibérément, coloraient inconsciemment ce qu’ils écrivaient ou luttaient pour atteindre la vérité, tout en sachant fort bien qu’ils ne pourraient jamais éviter un certain nombre d’erreurs. Mais, dans tous les cas, ils croyaient qu’il existe des « faits » et qu’il est possible, plus ou moins, de les découvrir. Et, dans la pratique, il y avait toujours un ensemble considérable de faits sur lesquels presque tout le monde était d’accord. […] C’est précisément cette base d’accord que le totalitarisme détruit. […] L’objectif implicite de cette ligne de pensée est un monde de cauchemar où […] si le Chef dit de tel ou tel événement : “ça n’a jamais eu lieu”, eh bien il n’a jamais eu lieu. Et s’il dit que deux et deux font cinq – eh bien, deux et deux font cinq. Cette perspective m’effraie beaucoup plus que les bombes[3]. » C’est un tel univers de cauchemar qu’il décrira, quelques années plus tard, dans son roman 1984.
L’univers orwellien, toutefois, diffère de celui des post-véritistes sur deux points essentiels.
(1) L’univers orwellien est un univers hiérarchique, hyper-autoritaire, un régime despotique porté à son paroxysme où les mécanismes de destruction de la vérité viennent du sommet de l’État. Le post-véritisme, lui, s’appuie sur l’un des principes fondamentaux de la démocratie, que les Grecs de l’Antiquité appelaient l’isègoria : le droit égal pour chaque citoyen de prendre la parole devant l’assemblée et de défendre son point de vue.
(2) Le monde orwellien est le règne de l’uniformité absolue : si à l’instant t « 2 et 2 font 5 », tout le monde doit le croire ; et si, à l’instant suivant, t’, la vérité change en sorte que maintenant « 2 et 2 font 3 », tout le monde aussitôt doit le croire également. La vérité dans 1984 est totalement malléable mais à chaque instant il n’y en a qu’une et elle doit être crue uniformément. À l’inverse, dans un monde où les discours et les techniques de la post-vérité auraient triomphé, tout et n’importe quoi pourrait être cru par chacun, sans le moindre scrupule, à tout instant. Ce serait le règne du relativisme absolu et généralisé.
Pour le dire en un raccourci, 1984 décrit la disparition de la vérité objective dans un univers totalitaire, par l’imposition d’un système de domination absolu. Le post-véritisme est la tentative de la faire disparaître dans un univers démocratique, en la dissolvant de l’intérieur. Mais il est lui-même tout sauf démocratique. Totalitarisme et post-véritisme sont l’application, sous des régimes politiques opposés, d’une même stratégie : couper toute relation entre le langage et la réalité, et barrer tout accès à la vérité objective afin de détruire les conditions mêmes de la liberté.
On connait la maxime orwellienne : « la liberté est la liberté de dire que deux et deux font quatre[4] ». Elle repose sur trois idées très simples. [1] Ce sont les faits eux-mêmes (la réalité) et non les hommes qui décident si un énoncé est vrai ou faux. – En conséquence, [2] la vérité échappe à tout pouvoir humain. Comme disait le philosophe Alain : « Il n’est pas de tyran qui aime la vérité. La vérité n’obéit pas ». – Il en résulte [3] que celui qui reconnaît une vérité échappe par là-même à l’emprise de tous ceux qui voudraient dominer son esprit et acquérir un pouvoir sur lui ; n’ayant pas barre sur la vérité, ils n’ont pas barre non plus sur lui en tant qu’il reconnaît justement la vérité en question[5].
Pour briser ce socle de résistance à la domination que procure l’accès à la vérité objective, il y a deux méthodes. Celle des totalitaires : imposer arbitrairement à chacun de croire tantôt que 2 et 2 font cinq, et tantôt qu’ils font 3. Et celle des post-véritistes : inciter les individus à croire que 2 et 2 pourraient faire ou trois ou six ou soixante-dix-huit, bref n’importe quoi. La post vérité est assurément le règne de la foutaise, pour parler comme le philosophe Harry Frankfurt[6]. Mais elle ne peut être prise à la légère pour autant, car elle est sans doute le meilleur moyen que, dans les démocraties modernes, les puissants ou ceux qui aspirent à l’être ont trouvé pour exercer leur domination sur les esprits.
Face à cette menace d’un monde de cauchemar, monde « insaisissable et fantasmagorique », « d’où la notion même de vérité objective aurait disparu », il n’y a en réalité, écrit Orwell, « que deux protections. La première, c’est que quelque acharnement que vous mettiez à nier la vérité, celle-ci n’en continue pas moins à exister, en quelque sorte derrière votre dos. […] La seconde, c’est que tant qu’il subsistera sur la Terre des lieux encore non conquis, il sera possible de maintenir en vie la tradition libérale[7] ». Il vaut la peine d’essayer de développer ces deux idées dans quelques-unes de leurs conséquences.
Trump et les climatosceptiques peuvent bien raconter ce qu’ils veulent, le réchauffement climatique, causé par les activités humaines, continue « dans leur dos » comme dit Orwell. La vérité ne dépend ni de nos discours ni de nos jugements. On pourrait même dire qu’elle s’en moque.
Les post-véritistes prétendent le contraire : tout aurait changé, les faits auraient disparu. « Chacun a son interprétation de ce qui est vrai et de ce qui ne l’est pas, déclarait ainsi en décembre 2016 une journaliste américaine qui venait de suivre la campagne électorale présidentielle. C’est comme quand on regarde des indices d’audience ou un verre à moitié plein. Il n’y a plus rien, malheureusement, qui soit des faits[8]. » Cette déclaration est un exemple typique de fake new, une information bidon. Rien n’a changé, les faits restent les faits, et la vérité continue de ne pas dépendre de nos jugements. Sauf dans l’esprit de certains journalistes qui ont décidé d’abandonner toute distinction entre les faits et les commentaires.
– Mais, me dira-t-on, vous n’avez rien compris. Ce qui a changé, ce sont les règles du jeu, les règles qui gouvernent la circulation des informations et des idées dans l’espace public. Dans ce monde nouveau, la vérité n’a plus cours. Elle s’est effondrée, comme s’effondre une monnaie.
À quoi je répondrai : « Est-ce si simple ? Est-ce seulement possible ? »
J’admets tout à fait que, quand Trump écrit sur son smartphone « le réchauffement climatique est une histoire inventée par les Chinois », il se moque éperdument de savoir si ce message est vrai ou faux. Ce qui compte pour lui, c’est que ce soit une bonne histoire, une histoire qui marche. Soit. – Mais ce message qu’il envoie dit quelque chose sur le monde. C’est un énoncé descriptif : il dit comment est le monde. Et c’est une assertion : il affirme que les choses sont ainsi. Trump peut bien se moquer de la vérité. Mais son message, lui, ne s’en moque pas : ou il dit vrai ou il dit faux. Et, en l’occurrence, il dit faux. Il n’est pas l’expression d’un ordre (« J’ordonne que le réchauffement ait été inventé par les Chinois ! ») ou d’un souhait (« Puisse ce réchauffement avoir été inventé par les Chinois ! »), qui ne sont ni vrais ni faux. Quand un message est une assertion descriptive, il n’est au pouvoir de personne, – qu’il soit journaliste, philosophe ou président des États-Unis – de faire en sorte qu’il échappe à l’alternative : ou ce message est vrai ou bien il est faux. C’est une caractéristique logique, inhérente au langage humain. En conséquence, tant que les post-véritistes émettent des messages de ce type, ils sont dans la contradiction : ils s’efforcent de détruire le concept de vérité au moyen de messages qui l’impliquent[9].
– Mais, m’objectera-t-on, vous n’avez toujours rien compris. L’espace public est devenu une scène de spectacle. Ou plutôt il fonctionne désormais comme ces émissions de téléréalité soigneusement fabriquées où se mêlent inextricablement, dans des proportions variables et selon les modalités les plus diverses, réalité et fiction, documentaire, jeu et divertissement.
Je pourrais répondre à cela d’au moins trois manières.
D’abord en rappelant que, pour pouvoir dire sur une scène de théâtre « il est mort » et que cette réplique ait un sens, il faut que cette phrase ait déjà un usage et un sens dans la réalité. Au théâtre, les morts se relèvent pour saluer. Mais pour comprendre la réplique, il faut savoir qu’elle est équivalente de : « Il ne se relèvera plus. ». Un spectateur qui n’en maitriserait pas déjà l’usage dans le monde réel ne pourrait pas la comprendre quand elle est dite sur scène. Les journalistes, les communicants, les politiques et les philosophes peuvent forger toutes les fictions qu’ils voudront. À la base, il y a la réalité, et aucune fiction ne saurait l’effacer.
Ensuite, en faisant remarquer que la fictionnalisation de tous les discours dans l’espace public entraîne une perte du sens de la réalité, une déréalisation du réel. Si, à propos de quoi que ce soit, on peut raconter n’importe quelle histoire, plus rien ne prête à conséquence. Si les informations rapportées deviennent interchangeables, elles deviennent indifférentes, on cesse d’en tirer les conséquences.
C’est pourquoi, enfin, je ferai ici appel à la seconde protection évoquée par Orwell : ce qu’il appelle la « tradition libérale ». En février 1944, il caractérise « l’habitude de pensée libérale (liberal habit of mind) » ainsi : « concevoir la vérité comme quelque chose qui existe en dehors de nous, quelque chose qui est à découvrir, et non comme quelque chose que l’on peut fabriquer selon les besoins du moment[10] ». La fiction s’invente ; la vérité se découvre. Ainsi formulée, la distinction peut paraître brutale. Et il est vrai que, dans de nombreux domaines, les intrications entre fiction et vérité peuvent être nombreuses et complexes. Mais la seule chance qu’on ait d’y voir clair dans leurs démêlés, c’est de commencer par reconnaitre ce qui les différencie et même les oppose de manière franche et nette.
– Mais, m’opposera-t-on, vous êtes un dogmatique : vous faites comme si dans les sciences la réalité elle-même parlait ! Soyez un peu sérieux : la réalité est muette, c’est nous qui parlons ; c’est nous qui faisons la vérité avec nos mots, nous la fabriquons avec notre langage.
Faudrait-il croire que la vérité (l’existence du vide, par exemple) n’a commencé d’exister que le jour où elle a été connue et dite par des hommes ? C’est un sophisme auquel Pascal ne se laissait pas prendre : « La vérité […] quoique nouvellement découverte, […] est toujours plus ancienne que toutes les opinions qu’on en a eues[11], et […] ce serait ignorer sa nature de s’imaginer qu’elle a commencé d’être au temps qu’elle a commencé d’être connue[12]. »
Faudrait-il croire que le savant crée le fait scientifique ? C’est un sophisme auquel Poincaré ne se laissait pas prendre : « A-t-on le droit de dire que le savant crée le fait scientifique ? Tout d’abord, il ne le crée pas ex nihilo puisqu’il le fait avec le fait brut. Par conséquent, il ne le fait pas librement et comme il veut. Quelque habile que soit l’ouvrier, sa liberté est toujours limitée par les propriétés de la matière sur laquelle il opère. Tout ce que crée le savant dans un fait, c’est le langage dans lequel il l’énonce. S’il prédit un fait, il emploiera ce langage, et pour tous ceux qui sauront le parler et l’entendre, sa prédiction est exempte d’ambiguïté. D’ailleurs, une fois cette prédiction lancée, il ne dépend évidemment pas de lui qu’elle se réalise ou ne se réalise pas[13]. »
– Mais, me jettera-t-on, vous êtes vraiment un dogmatique ! D’où tirez-vous votre assurance que le réchauffement climatique n’est pas une histoire inventée par les Chinois ? L’esprit critique et la liberté commencent avec le doute. Vous êtes un censeur. N’aurait-on pas le droit de douter de tout ? N’est-ce pas même un devoir ?
Je répondrai qu’il faut distinguer entre un doute réel et un doute feint. « Puis-je douter de ce dont je veux douter ? », se demande Wittgenstein, avant de répondre : « On doute pour des raisons déterminées. » Comme il le fait remarquer, la simple possibilité imaginaire d’une erreur ne suffit pas à garantir la possibilité d’un doute réel correspondant : « Qu’en est-il d’une proposition comme ‘Je sais que j’ai un cerveau’ ? Puis-je la mettre en doute ? Pour douter, il me manque les raisons ! ‘Tout parle pour cela, et rien contre.’ Pourtant, il est possible d’imaginer que lors d’une opération, mon crâne se révèle être vide[14]. » Nous pouvons bien imaginer que nous n’avons pas de cerveau, mais nous ne pouvons pas douter réellement que nous en avons un. Nous pouvons bien imaginer que la Terre est plate ou cubique, mais nous ne pouvons pas douter réellement que la Terre soit ronde. De même nous pouvons bien imaginer que les Chinois ont inventé toute cette histoire de réchauffement, mais si nous avons un minimum de connaissances, nous ne pouvons pas douter que le climat se réchauffe et que les activités humaines en sont cause.
Voilà que nous nous engageons, mon interlocuteur et moi, dans des questions de philosophie de la connaissance qui commencent à être un peu sérieuses, et nous pourrions poursuivre longtemps. Il est temps de conclure.
*
Contrairement à ce qu’on voudrait nous faire croire la post-vérité n’est pas une époque nouvelle dans les catégories de laquelle nous serions obligés désormais de penser et d’agir sous peine de passéisme. Elle est bien plutôt une maladie, une maladie de l’esprit et de la vie intellectuelle. Cette maladie est sérieuse, grave peut-être, mais certainement pas fatale si nous la combattons avec énergie. Pour ce faire, les amis de la vérité disposent de toute une panoplie d’anticorps efficaces. Je n’ai fait ici que commencer d’indiquer quelques-uns de ceux qui, en philosophie, pourraient être tirés d’un réalisme et d’un rationalisme sobres et résolus.
Publié initialement sur le site de l’association Barricade (Liège, 2018), puis dans Vérités citoyennes Les sciences contre la post-vérité, Maryvonne Holzelm (dir.), Le Croquant, 2019.
[1]Voir par exemple de Stéphane Foucart, La Fabrique du mensonge. Comment les industriels manipulent la science et nous mettent en danger (Denoël, 2013 ; Folio, 2014).
[2]“Concept of global warning was created by and for the Chinese in order to make US manufacturing non-competitive.” (Cité dans Matthew D’Ancona, Post Truth. The new war on truth and how to fight back, Ebury Press, 2017, p. 45.)
[3]Orwell, « Réflexions sur la guerre d’Espagne » (1942), Essais, articles et lettres, tome II, Ivrea/L’Encyclopédie des nuisances, 1996, p. 324-325 (traduction modifiée).
[4]George Orwell, 1984, Gallimard folio, p. 112).
[5]Sur le lien décisif qu’établit Orwell entre vérité et liberté, voir James Conant, Orwell ou le pouvoir de la vérité, Agone, 2012.
[6]Harry Frankfurt, De l’art de dire des conneries, 2006 [On Bullshit, 2005]. Pascal Engel a judicieusement proposé de traduire « bullshit » par « foutaise », ce qui correspond mieux au concept proposé par Frankfurt.
[7]Orwell, « Réflexions sur la guerre d’Espagne » (1942), Essais, articles et lettres, tome II, Ivrea/L’Encyclopédie des nuisances, 1996, p. 325.
[8]“There is no such thing, unfortunately, anymore as facts.” (Scottie Nell Hughes, citée dans D’Ancona, op. cit., p. 13).
[9]Pour une défense solide et argumentée des idées de connaissance objective et de vérité objective, on peut lire Paul Boghossian, La peur du savoir. Sur le relativisme et le constructivisme de la connaissance, Agone, 2009.
[10]George Orwell, À ma guise, Agone, 2008, p. 82 [4 février 1944].
[11]Ici, l’opinion des Anciens que la nature aurait horreur du vide, qu’il n’existait pas et ne pouvait exister.
[12]Pascal, Fragment de préface au Traité du vide (1647).
[13]Henri Poincaré, La Valeur de la science, Flammarion, 1911, p. 231-232 (wikisource).
[14]Ludwig Wittgenstein, De la Certitude, §§ 221, 458 & 4 (cité à partir de Jacques Bouveresse, Le Mythe de l’intériorité, éditions de Minuit, 1987, p. 608).
Une réalisation Goélette