par Jean- Jacques Rosat
Contrairement à ce qu’on voudrait nous faire croire la post-vérité n’est pas une époque nouvelle dans les catégories de laquelle nous serions obligés désormais de penser et d’agir sous peine de passéisme. Elle est bien plutôt une maladie, une maladie de l’esprit et de la vie intellectuelle. Cette maladie est sérieuse, grave peut-être, mais certainement pas fatale si nous la combattons avec énergie. Pour ce faire, les amis de la vérité disposent de toute une panoplie d’anticorps efficaces.
Par Jean-Jacques Rosat
La raison n’a pas seulement ses ennemis. Elle a aussi des faux-amis, qui comptent parmi les grandes puissances intellectuelles et philosophiques.
DIDEROT et l’HISTOIRE DES DEUX INDES
par Jean-Jacques Rosat (septembre 2017)
— « Comment un ordre social, qui apparaît plus ou moins inévitable à la population qui est y soumise, peut-il perdre tout ou partie de son aura ? Comment des normes de condamnation émergent et à travers quelles sortes d’organisation sociale les êtres humains les mettent-ils en pratique ? »
— « Les buts politiques qui conduisent démontrablement à un plus grand malheur et une plus grande misère sont bel et bien irrationnels ; et ceux qui conduisent démontrablement à réduire la misère humaine sont rationnels. »
« Cette guerre est triviale, malgré son ampleur. […] Lorsque deux chiens se battent dans la rue, personne ne suppose qu’autre chose que l’instinct puisse les y pousser, ou qu’ils seraient mus par des fins nobles et dignes. Mais s’ils étaient capables de ce qu’on appelle “penser”, si on leur avait enseigné que le Chien est un animal rationnel, […] l’un prétendrait se battre pour promouvoir la bonne sorte d’odeur (Kultur), et l’autre pour défendre la liberté canine imprescriptible de courir sur le trottoir (démocratie). Mais cela n’empêcherait pas les passants de voir que leur action est stupide, et qu’il convient de les séparer au plus vite. » (Russell, 1915)
Une réalisation Goélette