La façon dont on parle de la relation (ou au contraire de l’absence de relation) entre le principe de l’égalité et de la démocratie littéraires, et celui de l’égalité et de la démocratie politiques suscite généralement chez moi une grande perplexité. On peut se demander si le simple fait d’accorder aux êtres quelconques ce que l’on pourrait appeler un « droit au style » et à la perfection stylistique suffit à conférer au principe d’égalité en question un caractère politique déterminé et, si ce n’est pas le cas, quelles sont les conditions supplémentaires qui doivent être remplies pour ce soit le cas.
par Jean-Jacques Rosat (2012)
Pour Orwell, écrit James Conant, « la capacité à produire des énoncés vrais et la capacité à exercer sa liberté de pensée et d’action sont les deux faces d’une même pièce de monnaie. […] La préservation de liberté et la préservation de la vérité représentent à ses yeux une seule et indivisible tâche, qui est commune à la littérature et à la politique. » C’est le principe de ce que je propose d’appeler le « libéralisme de la vérité ».
Conférence donnée au Colloque « La reconstruction de la raison. Dialogues avec Jacques Bouveresse » (Collège de France, 27-29 mai 2013)
par Jean-Jacques Rosat
par Jean-Jacques Rosat
Wittgenstein a pratiqué la philosophie comme une critique des pratiques de la philosophie et appliqué régulièrement à celle-ci « toutes les expressions que la conscience éclairée d’aujourd’hui utilise à propos de choses comme la mythologie ou la magie : “préjugés”, “illusions”, “incompréhensions”, “superstitions”, conceptions “primitives”, “enfantines” ou “infantiles”, etc. » (Bouveresse, ‘Le philosophe chez les autophages’, 1984)
PREFACE A JACQUES BOUVERESE, « ESSAIS IV, POURQUOI PAS DES PHILOSOPHES » (AGONE, 2004)
par Jean-Jacques Rosat
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